Départ en taxi-brousse pour Antsirabe, ville aérée et sympathique ; 3 heures de route et déjà des paysages superbes de rizières, de maisons rouges, des scènes de vie incroyables (pour moi mais normales pour ici).
L’arrivée à la gare routière est un peu chahutée, tous les pousse-pousse parlent en même temps, essayent de prendre mes bagages, et toutes les compagnies de taxi-brousse veulent m’inscrire pour la prochaine destination.
Finalement je prends le premier hôtel en vue qui s’avère un très bon choix : juste à coté de la gare routière dans une rue tranquille, l’hôtel HGT est propre, calme et l’accueil agréable (chambre double à 20 000 Ar avec sanitaires et eau chaude).
Petit tour de la ville : flânerie dans les rues pour regarder les maisons de style colonial, les pousse-pousse, la vie locale ; un agriculteur me propose du fromage de zébu qui n’est pas mauvais du tout ; j’achète quelques bananes comme en-cas en attendant le diner mais finalement je les donne à un enfant qui me demandait de l’argent.
Le lendemain matin, grand marché du samedi ; en fait je ne le trouve pas plus intéressant qu’un autre, les chemins sont très étroits et les odeurs pestilentielles, j’aurai mieux fait d’aller visiter les lacs ; tant pis, je le ferai au retour !
N’ayant pas pris le premier taxi-brousse du matin (vers 7h00) pour Fianarantsoa, je dois attendre que toutes les places soient achetées pour partir, et ça peut durer longtemps… en effet, on ne part que 2h30 plus tard ; la route est longue jusqu’à Fianarantsoa, environ 7h00, mais les paysages sont superbes, j’adore les rizières, les maisons rouges, tous les tons de verts ; ce qu’il y a de bien c’est que les rizières sont toutes à des stades différents : labour, semis, sous eau, repiquage, fauchage, etc… du coup il y a beaucoup d’activité dans les champs et on voit toutes les étapes du travail du riz.
Je prends pas mal de photos à la volée, beaucoup sont floues, dommage, je tourne la tête dans tous les sens pour profiter de tout ce qu’il y a à voir et commence à avoir un petit mal des transports après seulement 2 jours de taxi-brousse.
En plus les malgaches ont la fâcheuse habitude de dormir ou somnoler la plupart du temps dans le taxi-brousse et se laissent balloter de gauche à droite contre leurs voisins au rythme des virages ; hier j’ai repoussé les 75 kg de ma voisine qui venait s’affaler sur moi à chaque virage à gauche, aujourd’hui c’est un jeune d’environ 80 kg qui me dit avoir trop bu hier soir et fait la fête toute la nuit, ça commence à me saouler un peu…
Heureusement les paysages sont beaux, très beaux.
Nous arrivons finalement à la nuit tombée à Fianarantsoa, dans une gare routière surpeuplée, ou tout le monde veut me vendre quelque chose : hôtel, taxi, programme du lendemain, excursion, taxi-brousse, tout SAUF ce que vient chercher ici : le train !!! Hé oui, j'apprends qu’il n’y a plus qu’une seule locomotive depuis quelques mois, le prochain départ n’aura lieu que dans 2 jours ; j’avais pris la peine de vérifier les horaires sur internet, dommage !
Il fait nuit, il pleut, la ville est grande et peu sure la nuit, j’ai hâte de prendre un hôtel et décide de partir dès demain pour Tuléar ; je prendrai le train en remontant.